A l’intention de son ami René Schneider, l’un des cofondateurs du CEMAMU (Centre d’Études de Mathématique et Automatique Musicale) Xenakis restaure une bergerie en Corse, comprenant deux édifices en ruines, auxquels il agence une petite extension. On y trouve des signatures xenakiennes, tels que les ouvertures « neumatiques » de la maison de Mâche à Amorgos et un canon de lumière sur le toit. Les toits des bergeries existantes sont surélevés de 12 cm au-dessus des murs porteurs, laissant ainsi la lumière entrer par le biais de vitres insérées dans l’interstice. Le grand toit courbé en béton armé – un souvenir lointain des formes dessinées par Le Corbusier pour la Chapelle de Ronchamp et pour le toit terrasse de la Maison de la Culture à Firminy ou encore pour l’entrée de l’Unité d’habitation à Marseille – abrite l’entrée et offre l’ombre si appréciée dans les pays méditerranéens.